Mexique: un couple avoue le meurtre de 20 femmes
Un couple de Mexicains, arrêtés dans la banlieue de Mexico alors qu'ils transportaient des restes humains dans une poussette, a admis avoir tué 20 femmes, ont informé lundi les médias mexicains.
L'homme a également reconnu avoir violé plusieurs de ses victimes et vendu certains de leurs organes, selon le quotidien national El Universal, citant le rapport d'enquête.
Le couple - d'abord soupçonné d'avoir tué dix femmes - avait été arrêté jeudi à Ecatepec, une banlieue au nord-est de la capitale mexicaine, connue pour sa violence.
Mais l'homme a avoué le double de meurtres lors d'une première audience dans la prison où il est actuellement incarcéré.
"Il a déclaré avoir abusé sexuellement de plusieurs femmes et vendu leurs restes, ainsi que leurs affaires", écrit le quotidien.
Il aurait aussi reconnu avoir vendu le bébé de deux mois de l'une des victimes à un autre couple, qui a également été arrêté.
Le fait divers a choqué les Mexicains, dans un pays pourtant habitué à la violence criminelle.
Après l'annonce de cette arrestation, des centaines de personnes ont défilé dans les rues de Ecatepec avec des bougies et des fleurs blanches pour demander l'arrêt des féminicides.
Selon l'ONU, sept femmes sont assassinées chaque jour au Mexique. Dans l'Etat de Mexico, où est situé Ecatepec, 301 femmes ou jeunes filles ont été assassinées l'an dernier, selon des chiffres officiels.
Les deux tueurs en série ont été identifiés comme Juan Carlos "N" et sa femme Patricia "N".
L'homme présente "un désordre mental avec psychose et trouble de la personnalité", tandis que la femme est "déficiente mentale depuis sa naissance, et sujette à des délires", rapporte El Universal, citant un examen psychiatrique présenté au juge.
"Mais les deux sont capables de distinguer le bien du mal", selon le document.
Le couple a trois enfants, dont un en bas âge.
Les enquêteurs ont fouillé leurs domiciles et découvert d'autres restes humains recouverts de ciment dans huit seaux d'une capacité de 20 litres chacun ainsi que congelés dans un réfrigérateur, enveloppés dans des sacs en plastique, selon un communiqué du parquet.